24 juil. 2019

Le jour où Anita envoya tout balader


 

De : Katarina Bivald

Chez : J'ai lu

Nombre de pages : 571




''Dominer le monde, bien sûr. Toutes les filles devraient rêver de ça''



    Quand on est soi même dans un état d'esprit où on est à deux doigts de faire son baluchon, prendre sa plante verte et de tout envoyer balader, tomber sur un livre qui porte ce titre pourrait être perçu comme un signe divin.
Mais ce serait une erreur (de croire que c'est un signe divin) parce qu'il suffit de se plonger dans les premières pages de ce roman pour s'apercevoir qu'il ne porte pas extrêmement bien son titre.

    Anita est une jeune femme entre deux ages (je n'ai jamais compris ce que voulait dire cette expression ''entre deux ages'', mais je trouve que ça fait bien de l'utiliser, ça encre le personnage dans sa génération, quelle qu'elle puisse être) qui vit dans une petite ville dont elle n'a jamais réussi à partir et qui voit sa fille unique déménager pour aller à l'université. Et c'est le déclic. Elle se rend compte que sa vie est morne, triste, vide et décide de réaliser au moins un de ses rêves d'ado : faire de la moto. Et à partir de là, tout va s'enchainer.
    L'histoire se déroule donc dans une petite ville suédoise où tout le monde se connait et où les habitants transpirent la bienveillance (Sauf Sofia, elle elle mérite des claques), même ceux qui sont dépeint comme cynique ou cucul (big up pour Ann Brit qui est mon personnage préféré). C'est dans cet environnement étouffant qu'Anita va tomber amoureuse et va devoir organiser la journée de la ville, LE rassemblement où personne n'a envie d'aller tellement c'est ringard, en plus de devoir assister à ses leçons de moto.
    C'est entre références de pop culture et comique de situation que nous suivons donc l’héroïne, avec ses failles et ses insécurités (mais sans (trop) tomber dans le cliché) pendant qu'elle se démène pour essayer de comprendre comment survivre à sa nouvelle vie.

    Ce livre aurait donc dû s'appeler ''le jour où Anita se trouva une vie''.

    Quand j'ai (assez vite) fini par comprendre que je ne trouverai pas dans ces pages l'histoire d'une Anita qui envoya tout balader, j'ai arrêté d'avoir des attentes et j'ai pris ce que les pages m'offraient avec un esprit assez ouvert. Et bien m'en a pris parce qu'au final, j'ai beaucoup aimé ma lecture, même si à chaque fois que je reposais le livre, je n'étais pas pressée de le reprendre. En revanche, à chaque fois que je l'avais dans les mains, j'avais du mal à le poser, ce qui en soit, est quand même bon signe.

   Comme le bandeau sur le livre l'affiche ostentatoirement, Katarina Bivald est l'auteur de "La bibliothèque des cœurs cabossés", que j'ai vu pas mal tourner il y a quelques années. "Le jour où Anita..." est son second roman.

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