Auteur :
Gregory Maguire
Édition :
HarperCollins
Nombre de
page : 519
Année de
parution : 1995
Ça parle de quoi ?
Dans ce livre,
on va suivre la vie d'Elphaba, plus connu sous le nom de Wicked Witch
of the West, (la méchante sorcière de l'ouest) depuis sa naissance jusqu'à sa mort. Le concept est
simple !
On traversera
avec elle sa petite enfance, ses années à l’université et plus
tard, on la suivra à travers les combats qu'elles aura décidé de
mener.
Ce que j'en pense :
Bon, j'ai mis un sacré moment à le
finir celui là ! Je ne sais pas si c'est parce que j'avais un
peu perdu l'habitude de lire en anglais ou si j'ai eu du mal à me
mettre dans l'histoire (ou un amalgame des deux) mais j'ai quand même
enfin réussi à le finir.
Et je peux dire que je l'ai bien aimé.
Mais sans plus.
L'histoire et sympas même si on
s'attend un peu ce qui va arriver. Les seuls gros soucis que j'ai
relevé résident dans le fait que par moment, surtout dans les deux
dernières parties, j'ai eu du mal à suivre l'évolution
psychologique d'Elphaba. Elle se fait appeler la Wicked Witch, mais
je ne vois pas en quoi elle est wicked, ni en quoi elle est witch
puisqu'elle même reconnaît ne pratiquement rien connaître à la
magie. J'ai d'ailleurs trouvé ces parties un peu longuettes.
L'autre chose qui m'a gêné, et c'est
totalement indépendant du travail de l'auteur, c'est que plus on
avançait vers la fin du récit, plus je stressais. On sait très
bien comment ça va finir, on a tous lu le livre original ou vu le
film. J'attendais donc l'arrivée de Dorothy avec énormément
d’appréhension (Je sais pas si on peut parler de spoiler, on sait
tous comment ça fini, non?).
Pour le reste, les différents éléments
de l’histoire de base se mettent bien en place ici, on a pas de
trop grandes incohérences.
J'ai été surprise de constater que ce
roman était plus sombre que ce à quoi je m'attendais. Déjà, il
s'agit plus que de la simple vie linéaire de la sorcière, mais on a
aussi des problématiques politiques plus profondes qui se greffent dans le récit, comme
l’intolérance, la dictature et la répression, avec même un peu
de géopolitique. Bon, c'est pas non plus assommant de politique,
c'est même plutôt simpliste, mais ça a le mérite d'être là et
de jouer un rôle important dans l'intrigue du livre et l'évolution
des personnages.
On est loin du film ou de la comédie
musicale assez mignonette qui suit les aventures de Dorothy. Ici, à
certains moments, on est confronté à des actions, des scènes assez
dures ou dérangeantes.
Pour revenir sur le personnage
principal, Elphaba, même si comme je l'ai dit, j'ai eu du mal à la
suivre vers la fin, pendant tout le début du roman, on se retrouve
face à une jeune femme à laquelle on s'attache assez vite, peut être par
compassion ou empathie, puisqu'elle est rejetée de par la couleur de
sa peau. Enfant et adolescente, je l'ai trouvé touchante, avec une
grande force de caractère face aux moqueries de ses contemporains et
avec les combats qu'elle a décidé de mener, pour ce qui lui paraît
juste (même si par moment on a un peu l'impression qu'elle agit par
simple rébellion adolescente, mais ça n'enlève rien au fait
qu'elle se jette entièrement dans les causes qu'elle décide de
défendre).
En résumé, j'ai apprécié le temps
passé dans ce livre qui m'a quand même surprise par son contenu
général à défaut de par son histoire. Je m'attendais à un livre
beaucoup plus pour enfant et je ne pense vraiment pas que ça le soit. En tout
cas, je ne verrai plus jamais le Magicien d'Oz comme avant.