30 déc. 2016

Esprit d'Hiver



Auteur : Laura Kasischke

Titre original : Mind of winter

Édition : Christian Bourgois éditeur pour la première traduction française.
Ici aux éditions Le Livre de Poche

Nombre de page : 302

Année de parution : 2013 pour la VF




Ça parle de quoi ? :

Lorsqu’elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n’est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s’est levé ; les invités ne viendront pas. Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l’adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie… Holly s’interroge : « Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ? »


Ce que j'en pense :

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce livre. J'en avais entendu pas mal de choses, souvent contradictoires.
Et au final... bof.
On se retrouve dans un huit clos entre une mère et sa fille adoptive et le récit est ponctué par les souvenirs de Holly concernant Tatiana, son adoption, son évolution.
L'ambiance est donc très oppressante, on ne sort de la maison où se déroule l'action que dans les moments de souvenir. On peut de ce fait vite se sentir mal à l'aise, et le rythme joue aussi là dessus puisqu'on nous assène régulièrement une même phrase : "Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ? ''. Du coup, ambiance ! Les répétitions aussi ont sûrement vocation à imposer un certain rythme, mais pour le coup, c'est trop et ça rend le texte redondant et ennuyeux par moment.

On suit tout au long de la journée que dure l'histoire deux personnages, et si on ne les aime pas, c'est pas grave, on fait avec. Et je n'ai pas aimé Holly. Je l'ai trouvé moralisatrice, irrespectueuse (sérieux meuf, t'es qui pour regarder de haut les croyances des autres ?) et nunuche (franchement, qui n'a pas de balais chez soi ?). Mais au fil des pages, ça s'atténue un peu, heureusement. Quant à Tatiana, il n'y a pas grand chose à en dire, on a l’impression d'assister à la naissance de sa crise d'ado.
Mis à part ça, la relation qu'il existe entre ces deux femmes est belle. On est en présence d'une magnifique histoire d'amour entre une mère et sa fille et l'adoption offre un point de vue qui (pour moi) est assez novateur et ouvre des pistes de réflexion intéressantes. Leur relation donne presque envie d'adopter un enfant.

Autre chose, pendant que j'y pense et avant d'oublier, ce livre est une publicité pour Apple. Alors je sais que tout le monde n'est pas aussi réfractaire à la marque à la pomme que moi, mais là, c'est trop ! Tous les produits apple sont listé dans ce livre !

Et un des plus gros point négatif du roman, c'est ses pistes non exploitées. Tout au long de la journée, Holly est confrontée à des phénomènes étranges qui normalement devraient tous trouver une explication lors de la révélation finale (et quelle révélation !), seulement ce n'est pas la cas. Certaines choses trouvent clairement un sens, en cherchant bien on peut en trouver un pour certaines autres, mais il en reste qui sont tout simplement inexpliquées. A croire que l'auteur a essayé de nous envoyer sur des pistes uniquement pour attiser notre curiosité mais sans que ça ait d’intérêt dans l'histoire. Je n'ai pas aimé. A la fin d'un roman, il faut que TOUT me soit expliqué, que TOUT ait une logique (même tirée par les cheveux, je m'en contente) et que TOUT trouve sa place. Ici, même en relisant le livre, ce n'est pas la cas.

Une lecture mitigée donc, qui donne quand même envie d'une relecture une fois la fin révélée. C'était sympa mais sans plus.

6 déc. 2016

Coup de chaud en Alaska





Auteur : Addison Fox

Titre original : Baby, It's Cold Outside

Édition : J'ai Lu pour Elle

Nombre de page : 313

Année de parution : 2011






Ça parle de quoi ?

Sloan quitte New York pour aller aider sa meilleure amie Jane qui rencontre des problèmes lors d'une succession dans un village en Alaska. Elle va y faire la connaissance de Walker, avocat, viril et réfractaires au mariage, qui va pourtant l'amener à participer à un concours de célibataires organisé par trois grands mère du village afin de caser leur petit fils.



Ce que j'en pense :

Cette aventure en Alaska avait pourtant si bien commencé !
Tout débutait comme un très bon téléfilm de la 6. Une jeune femme vivant à New York, belle, à la vie professionnelle passionnante, à qui il ne manquait que l'amour. Amour qu'elle va sans doute trouver lors de son voyage. Les personnages étaient mignons et attachant (à défaut d'être originaux, mais ce n'est pas ce qu'on demande à des personnages de ce genres d'histoire).
C'était le speech idéal, mais il a fallu que ça foire.

Jusque là donc, tout allait comme sur des roulettes. L'ambiance générale du livre, avec le froid alaskien (alaskaien ? Alasken ? Ce froid de l'Alaska) était idéal pour ce début d'hiver où l'on aime se mettre au chaud sous un plaid pour lire. Les clichés étaient au rendez vous (et si vous n'aimez pas les clichés, ce livre n'est définitivement pas pour vous). Mais au milieu du roman, ça a commencé à m'ennuyer. Clichés, oui, mais si ils sont amenés avec grâce et délicatesse quand même, pas envoyés à la face du lecteur avec une truelle. Sans parler de la redondance.

Autre soucis majeur, c'est que certes Sloan est l’héroïne, le personnage principal autour de qui tout tourne, et il est donc normal que l'action s'attarde sur elle, mais de là à en oublier les autres ! La pauvre Jane par exemple ! Ça fini comment pour elle ? On l'a laissé alors qu'elle s'enfuyait dans la nuit Est ce qu'elle s'est faite mangé par un grizzly ? (Aucun spoiler, c'est sûrement pas ce qui lui est arrivé !) Et Avery ?
Et je ne parle pas seulement de leur histoire (ou leur manque d'histoire) sur le plan sentimental, mais je rappelle quand même qu'on était censé aider dans des soucis de succession. Mais manifestement, l'auteur à décidé qu'après tout c'était pas le plus important (pauvre Jane ^^)

Dernier point noir mais qui est complètement indépendant du travail de l'auteur : les fautes. Cette édition en est truffée. Ça en devenait assez casse pied à lire. Ce n'est pas parce que c'est une romance légère que les lectrices n'y feront pas attention.

Vous l'aurez donc compris, lecture en demie teinte pour ce roman qui malheureusement laisse un goût plutôt amer sur la langue.