30 déc. 2016

Esprit d'Hiver



Auteur : Laura Kasischke

Titre original : Mind of winter

Édition : Christian Bourgois éditeur pour la première traduction française.
Ici aux éditions Le Livre de Poche

Nombre de page : 302

Année de parution : 2013 pour la VF




Ça parle de quoi ? :

Lorsqu’elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n’est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s’est levé ; les invités ne viendront pas. Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l’adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie… Holly s’interroge : « Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ? »


Ce que j'en pense :

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce livre. J'en avais entendu pas mal de choses, souvent contradictoires.
Et au final... bof.
On se retrouve dans un huit clos entre une mère et sa fille adoptive et le récit est ponctué par les souvenirs de Holly concernant Tatiana, son adoption, son évolution.
L'ambiance est donc très oppressante, on ne sort de la maison où se déroule l'action que dans les moments de souvenir. On peut de ce fait vite se sentir mal à l'aise, et le rythme joue aussi là dessus puisqu'on nous assène régulièrement une même phrase : "Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ? ''. Du coup, ambiance ! Les répétitions aussi ont sûrement vocation à imposer un certain rythme, mais pour le coup, c'est trop et ça rend le texte redondant et ennuyeux par moment.

On suit tout au long de la journée que dure l'histoire deux personnages, et si on ne les aime pas, c'est pas grave, on fait avec. Et je n'ai pas aimé Holly. Je l'ai trouvé moralisatrice, irrespectueuse (sérieux meuf, t'es qui pour regarder de haut les croyances des autres ?) et nunuche (franchement, qui n'a pas de balais chez soi ?). Mais au fil des pages, ça s'atténue un peu, heureusement. Quant à Tatiana, il n'y a pas grand chose à en dire, on a l’impression d'assister à la naissance de sa crise d'ado.
Mis à part ça, la relation qu'il existe entre ces deux femmes est belle. On est en présence d'une magnifique histoire d'amour entre une mère et sa fille et l'adoption offre un point de vue qui (pour moi) est assez novateur et ouvre des pistes de réflexion intéressantes. Leur relation donne presque envie d'adopter un enfant.

Autre chose, pendant que j'y pense et avant d'oublier, ce livre est une publicité pour Apple. Alors je sais que tout le monde n'est pas aussi réfractaire à la marque à la pomme que moi, mais là, c'est trop ! Tous les produits apple sont listé dans ce livre !

Et un des plus gros point négatif du roman, c'est ses pistes non exploitées. Tout au long de la journée, Holly est confrontée à des phénomènes étranges qui normalement devraient tous trouver une explication lors de la révélation finale (et quelle révélation !), seulement ce n'est pas la cas. Certaines choses trouvent clairement un sens, en cherchant bien on peut en trouver un pour certaines autres, mais il en reste qui sont tout simplement inexpliquées. A croire que l'auteur a essayé de nous envoyer sur des pistes uniquement pour attiser notre curiosité mais sans que ça ait d’intérêt dans l'histoire. Je n'ai pas aimé. A la fin d'un roman, il faut que TOUT me soit expliqué, que TOUT ait une logique (même tirée par les cheveux, je m'en contente) et que TOUT trouve sa place. Ici, même en relisant le livre, ce n'est pas la cas.

Une lecture mitigée donc, qui donne quand même envie d'une relecture une fois la fin révélée. C'était sympa mais sans plus.

6 déc. 2016

Coup de chaud en Alaska





Auteur : Addison Fox

Titre original : Baby, It's Cold Outside

Édition : J'ai Lu pour Elle

Nombre de page : 313

Année de parution : 2011






Ça parle de quoi ?

Sloan quitte New York pour aller aider sa meilleure amie Jane qui rencontre des problèmes lors d'une succession dans un village en Alaska. Elle va y faire la connaissance de Walker, avocat, viril et réfractaires au mariage, qui va pourtant l'amener à participer à un concours de célibataires organisé par trois grands mère du village afin de caser leur petit fils.



Ce que j'en pense :

Cette aventure en Alaska avait pourtant si bien commencé !
Tout débutait comme un très bon téléfilm de la 6. Une jeune femme vivant à New York, belle, à la vie professionnelle passionnante, à qui il ne manquait que l'amour. Amour qu'elle va sans doute trouver lors de son voyage. Les personnages étaient mignons et attachant (à défaut d'être originaux, mais ce n'est pas ce qu'on demande à des personnages de ce genres d'histoire).
C'était le speech idéal, mais il a fallu que ça foire.

Jusque là donc, tout allait comme sur des roulettes. L'ambiance générale du livre, avec le froid alaskien (alaskaien ? Alasken ? Ce froid de l'Alaska) était idéal pour ce début d'hiver où l'on aime se mettre au chaud sous un plaid pour lire. Les clichés étaient au rendez vous (et si vous n'aimez pas les clichés, ce livre n'est définitivement pas pour vous). Mais au milieu du roman, ça a commencé à m'ennuyer. Clichés, oui, mais si ils sont amenés avec grâce et délicatesse quand même, pas envoyés à la face du lecteur avec une truelle. Sans parler de la redondance.

Autre soucis majeur, c'est que certes Sloan est l’héroïne, le personnage principal autour de qui tout tourne, et il est donc normal que l'action s'attarde sur elle, mais de là à en oublier les autres ! La pauvre Jane par exemple ! Ça fini comment pour elle ? On l'a laissé alors qu'elle s'enfuyait dans la nuit Est ce qu'elle s'est faite mangé par un grizzly ? (Aucun spoiler, c'est sûrement pas ce qui lui est arrivé !) Et Avery ?
Et je ne parle pas seulement de leur histoire (ou leur manque d'histoire) sur le plan sentimental, mais je rappelle quand même qu'on était censé aider dans des soucis de succession. Mais manifestement, l'auteur à décidé qu'après tout c'était pas le plus important (pauvre Jane ^^)

Dernier point noir mais qui est complètement indépendant du travail de l'auteur : les fautes. Cette édition en est truffée. Ça en devenait assez casse pied à lire. Ce n'est pas parce que c'est une romance légère que les lectrices n'y feront pas attention.

Vous l'aurez donc compris, lecture en demie teinte pour ce roman qui malheureusement laisse un goût plutôt amer sur la langue.

22 nov. 2016

Wicked: The Life and Times of the Wicked Witch of the West





Auteur : Gregory Maguire

Édition : HarperCollins

Nombre de page : 519

Année de parution : 1995




 
 
Ça parle de quoi ?

Dans ce livre, on va suivre la vie d'Elphaba, plus connu sous le nom de Wicked Witch of the West, (la méchante sorcière de l'ouest) depuis sa naissance jusqu'à sa mort. Le concept est simple !
On traversera avec elle sa petite enfance, ses années à l’université et plus tard, on la suivra à travers les combats qu'elles aura décidé de mener.


 
Ce que j'en pense :

Bon, j'ai mis un sacré moment à le finir celui là ! Je ne sais pas si c'est parce que j'avais un peu perdu l'habitude de lire en anglais ou si j'ai eu du mal à me mettre dans l'histoire (ou un amalgame des deux) mais j'ai quand même enfin réussi à le finir.
Et je peux dire que je l'ai bien aimé. Mais sans plus.

L'histoire et sympas même si on s'attend un peu ce qui va arriver. Les seuls gros soucis que j'ai relevé résident dans le fait que par moment, surtout dans les deux dernières parties, j'ai eu du mal à suivre l'évolution psychologique d'Elphaba. Elle se fait appeler la Wicked Witch, mais je ne vois pas en quoi elle est wicked, ni en quoi elle est witch puisqu'elle même reconnaît ne pratiquement rien connaître à la magie. J'ai d'ailleurs trouvé ces parties un peu longuettes.

L'autre chose qui m'a gêné, et c'est totalement indépendant du travail de l'auteur, c'est que plus on avançait vers la fin du récit, plus je stressais. On sait très bien comment ça va finir, on a tous lu le livre original ou vu le film. J'attendais donc l'arrivée de Dorothy avec énormément d’appréhension (Je sais pas si on peut parler de spoiler, on sait tous comment ça fini, non?).

Pour le reste, les différents éléments de l’histoire de base se mettent bien en place ici, on a pas de trop grandes incohérences.
J'ai été surprise de constater que ce roman était plus sombre que ce à quoi je m'attendais. Déjà, il s'agit plus que de la simple vie linéaire de la sorcière, mais on a aussi des problématiques politiques plus profondes qui se greffent dans le récit, comme l’intolérance, la dictature et la répression, avec même un peu de géopolitique. Bon, c'est pas non plus assommant de politique, c'est même plutôt simpliste, mais ça a le mérite d'être là et de jouer un rôle important dans l'intrigue du livre et l'évolution des personnages.
On est loin du film ou de la comédie musicale assez mignonette qui suit les aventures de Dorothy. Ici, à certains moments, on est confronté à des actions, des scènes assez dures ou dérangeantes.

Pour revenir sur le personnage principal, Elphaba, même si comme je l'ai dit, j'ai eu du mal à la suivre vers la fin, pendant tout le début du roman, on se retrouve face à une jeune femme à laquelle on s'attache assez vite, peut être par compassion ou empathie, puisqu'elle est rejetée de par la couleur de sa peau. Enfant et adolescente, je l'ai trouvé touchante, avec une grande force de caractère face aux moqueries de ses contemporains et avec les combats qu'elle a décidé de mener, pour ce qui lui paraît juste (même si par moment on a un peu l'impression qu'elle agit par simple rébellion adolescente, mais ça n'enlève rien au fait qu'elle se jette entièrement dans les causes qu'elle décide de défendre).

En résumé, j'ai apprécié le temps passé dans ce livre qui m'a quand même surprise par son contenu général à défaut de par son histoire. Je m'attendais à un livre beaucoup plus pour enfant et je ne pense vraiment pas que ça le soit. En tout cas, je ne verrai plus jamais le Magicien d'Oz comme avant.

9 nov. 2016

Cold Winter Challenge



L'hiver est là. (On aura beau me dire que non, on est encore en automne, moi je dis que vu ce qui tombe dehors, l'hiver est là !). Des livres, une boisson chaude, un plaid et accessoirement un chat sur les genoux... Et quoi de mieux en cette journée neigeuse que l'annonce de ma participation au Cold Winter Challenge, édition 2016 ! 




Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un challenge de lecture qui se déroule en hiver (du 1er décembre au 31 janvier) et pendant lequel ont lit des livres ayant un rapport avec l'hiver, le froid, Noël, etc. Il est organisé cet année par Margaud et Moody.
Nous avons le choix entre deux "menus": 
- Montagne enneigée : Où il faut lire au moins 2 livres dont la thématique principale est le froid, la neige ou l'hiver.
- La magie de Noël : Où il faut lire au moins 2 livres se déroulant durant la période de Noël. 

Pour ma part, étant une dingue de Noël, j'ai choisi bien sûr "La magie de Noël".

Et voici les livres qui constitueront ma PAL pour ce Challenge :

 
* One Day - David Nicholls
* Conte d'Hiver - Mark Helprin
* Christmas at Rosie Hopkin's Sweetshop - Jenny Colgan
* Snow Queen - Michael Cunningham
* Coup de Chaud en Alaska - Addison Fox
* Esprit d'Hiver - Laura Kasischke
* Christmas at the Cupcake Cafe - Jenny Colgan
* Un Jour Glacé en Enfer- Anne B. Ragde
*  La Magie de Noël - Liz Talley


Il me semble que huit, c'est pas trop mal comme moyenne ^^

Si vous aussi vous êtes tenté, rendez vous sur la page facebook du challenge !

En attendant, bonne lecture !

13 oct. 2016

Les Heures Lointaines

Auteur : Kate Morton

Titre original : The Distant Hours

Édition : Presse de la Cité pour la première traduction française.
Ici aux éditions Pocket

Nombre de page : 832

Année de parution : 2011 pour la VF



Ça parle de quoi ? :
Edie passait le dimanche chez ses parents quand sa mère reçoit une lettre avec 50 ans de retard. Lettre qui semble pour le moins la bouleverser. A la suite de quoi elle raconte à sa fille un épisode de sa vie qu'elle avait jusque là gardé pour elle : Évacuée de Londres pendant la guerre, elle avait passé, enfant quelques mois dans un château du Kent.
Tombé par hasard sur ce château, Edie y fait la connaissance des trois sœurs qui avaient accueilli sa mère des années auparavant, et tente de percer leur secrets, plus lourds les uns que les autres.



Ce que j'en pense :

J'ai acheté ce livre au printemps dernier et je l'ai laissé en attente parce que la couverture m'ordonnait de le lire en automne. Et elle avait raison. C'est un livre à lire avec le ciel couvert, les feuilles jaunies et même la pluie qui tombe.
Ça n'a pas été exactement ce qu'on pourrait appeler un coup de cœur, mais on en est pas loin. J'avais entendu énormément de bien des autres romans de l'auteur, mais pas grand chose sur celui ci. Alors j'y suis allé vraiment sans a priori, à l’aventure. Et cette aventure m'a plus.

On va déjà commencer par les points négatifs, comme ça c'est fait.
En premier lieu, même si ce nest pas non plus le pire, j'ai eu du mal avec les surnoms. Non pas que j'ai peiné à les retenir mais ça m'a choqué d'appeler, même pendant la narration, quelqu'un qu'on ne connaît pas et qui a presque le triple de son age par son surnom. Question d'éducation et de culture sans doute.
Le second défaut de ce roman, et qui pour le coup est bien plus gênant, réside dans les longueurs. Dieu que certains passages sont longs « pour rien ». Je pense pouvoir affirmer qu'un bon quart du livre n'est qu'une suite de descriptions qui n'ont pas de réelles importance pour l'intrigue. Pourtant je suis très tolérante avec les descriptions. Je fais partie de ces personnes qui n'ont pas du tout eu de mal à lire le Seigneur des Anneaux et qui ne l'ont à aucun moment trouvé longuet. Mais là... je ne sais pas. Peut être était-ce parce que l'intrigue était si prenante que je n'avais pas la patience d'attendre que l'auteur relate un souvenir qui ne m'intéressait pas et qui ne la faisait pas avancer (l'intrigue).

Parce que oui, l'intrigue est vraiment prenante. Peut être était ce dû aux flash-back, ou à Edie qui nous parlait directement, à nous, lecteur (procédé qui me plaît généralement assez), mais une fois happé par le château de Milderhust, on a envie d'y rester pour explorer ses moindre recoins, ouvrir ces portes fermées sur des pièces cachant des secrets passés, découvrir ses habitants tous plus torturés les uns que les autres. Et rien de tel que les secrets de famille et les souvenirs interdits pour me cadenasser aux pages d'un roman. Dans celui ci, l'atmosphère y est presque oppressante, mais dans le bon sens du terme. Plus j'approchais de la fin et plus c'était avec fébrilité que je tournais les pages. Quelles révélations allions nous découvrir dans la prochaine ? Et ce jusqu'aux toutes dernières pages.
Il n'y a vraiment que ces longueurs qui ont entacher ma lecture. A part ça, j'ai passé un très très bon moment.

4 oct. 2016

Le Goût des Pépins de Pomme

Auteur : Katharina Hagena

Titre original : Der Geschmack von Appelkernen

Édition : Anne Carrière

Nombre de page : 285

Année de parution : 2009



Ça parle de quoi ? :
A la mort de sa grand mère, Isis se retrouve avec la maison familiale en héritage. Alors qu'elle s'y trouve pour s'occuper de quelques affaires de succession, elle repense à toutes les générations qui ont vécu dans cette demeure et à leurs histoires.

Ce que j'en pense :
Dans l'ensemble, je me suis ennuyée. Je n'ai pas aimé ce livre, même s'il y a un fil conducteur qui nous pousse à vouloir savoir comment ça va se terminer, même si selon moi, la fin est bateau et ne présente pas grand intérêt. Tout comme le livre dans son intégralité en fait : C'est un livre plein de poésie, de tendresse, doux et calme, un peu mélancolique, comme la surface d'un lac que rien ne vient rider. Mais on aimerait bien qu'un poisson fasse surface pour que quelque chose s'y passe enfin.
Quand j'y repense, il n'y a rien que j'ai vraiment aimé dans ce livre, il y a juste des choses que je n'ai pas détesté. Il ménage une forme de suspens qui nous pousse à vouloir savoir comment ça va se terminer. J'ai eu envie de découvrir ce qui était arrivé à Rosemarie, et  ce qui allait arriver à Iris. Le reste n'a été pour moi qu'une histoire de famille assez banale, raconté dans le désordre et dans laquelle on se perd un petit peu. Les souvenirs qu'on y découvre sont décousus, et j'ai trouvé que cela rendait l'arbre généalogique que le personnage principal essaie de nous présenter un peu complexe (mais ça vient peut être aussi de moi, comme j'ai eu du mal à rentrer dedans).
Le souvenir est une thématique très présente tout au long du roman. J'ai eu l'impression que chaque chose qui s'y passe était vue à travers la lentille de cette thématique, ce qui peu apporter un point de vue intéressant par moment, mais lourd à d'autres.
Outre le souvenir, on parle aussi beaucoup de la mort (du souvenir de la mort XD). Comme pas mal de membre de la famille sont décédés, c'est aussi un point sur lequel on insiste énormément, mais ça a le mérite de ne jamais devenir glauque. Ça fait d'ailleurs parti du fil conducteur qui nous pousse à tourner les pages.
Il y a un autre problème majeur que j'ai rencontré au cours de ma lecture, c'est le fait que les personnages sont relativement durs à suivre. Ils changent assez vite d'idée, d'avis, de comportement, et ils manquent d'une ligne de caractère fixe (c'est surtout vrai pour Iris). Du coup, je me suis sentie un peu perdue par rapport à ce qu'ils pensaient et à l'état d'esprit dans lequel ils étaient. Ça à aussi tendance à rendre quelquefois les dialogues assez peu réalistes.
Enfin, et ça ça m'a vraiment, vraiment dérangé, l'auteur (ou le traducteur?) fait des choix de vocabulaire hasardeux, choquants dans leur contexte et que j'ai trouvé particulièrement désagréables. Par exemple deux des personnages s’apprêtent à faire l'amour, l'auteur amène la scène dans un environnement romantique, avec du coup un vocabulaire qui cadre dans le contexte et tout d'un coup, pour parler du zizi du monsieur, on nous dit « sa queue ». J'ai trouvé le terme péjoratif est vraiment pas adapté à la situation.
Pour conclure, je me répète, mais ce roman n'est intéressant que par la poésie, la tendresse et l'atmosphère sereine qui s'en dégage. On arrive presque à sentir l'odeur du verger entre les pages.
Ça n'a malheureusement pas été suffisant pour moi.

21 sept. 2016

La Dernière Valse de Mathilda

Auteur : Tamara McKinley

Titre original : Matilda's Last Waltz

Édition : Archipoche

Nombre de page : 566 pages

Année de parution : 2007



Ça parle de quoi ? :
A la mort de sa mère, Mathilda se retrouve à vivre seule avec son père, jaloux, violent et alcoolique, à Churinga, une station d'élevage de moutons en Australie.
50 ans plus tard, Jenny, qui vient d'hériter de la station, s'y rend et y découvre les journaux intimes de Mathilda.

Ce que j'en pense :
Pour être honnête, après avoir lu le prologue (qui est quand même assez conséquent) je n'avais pas envie de continuer le livre. Je pensais que j'allais tomber sur une histoire que je n'avais pas envie de lire (non pas parce que ça ne serait pas intéressant, mais parce qu'il y a des sujets qui me mettent mal à l'aise et que je pensais que j'allais y être confronté). Malgré ça, et comme la quatrième de couverture essayait de me rassurer un peu (après le prologue, je me doutais qu'on allait faire un bon de 50 ans en avant), j'ai laissé une chance au livre, et bien m'en a pris parce que mes craintes étaient infondées.
Dans le roman, on navigue donc entre l'époque « actuelle » (qui se déroule dans les années 80 ou 90 il me semble) et les années de la vie de Mathilda, durant la première moitié du XXe siècle. Toutes deux prennent place au même endroit, Churinga, ce qui crée un lien intéressant puisque l'on peut suivre l'évolution du lieu, comprendre pourquoi tel objet a disparut, dans quelle circonstance, et pourquoi un autre est arrivé, etc.
Le lieu d'ailleurs, parlons en. Il ne faut pas être agoraphobe pour lire la Dernière Valse de Mathilda. L'auteur arrive sans mal à nous faire ressentir l'immensité du bush australien. En fait les espaces en sont même oppressant d'immensité. Ça ne veut rien dire, mais c'est la seule façon d'exprimer ce que j'ai ressenti à la lecture. Des prairies (ou des déserts selon la sécheresse) à perte de vue. On parle ici de milliers d’hectares et on s'imagine tout à fait la solitude que pouvait éprouvé les habitants des lieux quand les moyens de communication actuels n'existaient pas encore.
Les aborigènes ont également leur place dans le livre, mais une place trop petite à mon goût. On découvre quelques rites ou légendes, mais rien qui ne pourrait satisfaire une curiosité pour ce peuple un peu poussée.
J'ai déjà mentionné le fait que le romain se divisait en deux points de vue, celui de Mathilda et celui de Jenny. Du côté de Mathilda, j'ai trouvé sa vie et son récit dur mais émouvant. On s'y attache facilement, et on veut savoir ce qui va lui arriver à la page suivante (parce que oh la la ! Il lui en arrive des trucs !). Par contre, c'est du côté de Jenny que ça pèche. Je l'ai trouvé fade, sans profondeur, presque clichée et ses réactions étaient bien souvent stupides et immatures.
La fin du livre est un tantinet bateau. On s'y attend un peu. Ou plutôt, une fois qu'on y arrive, on se dit « Ah bah oui, forcément... ». Parce que pour être honnête, tout au long de ma lecture, je n'ai pas pensé à comment ça allait finir (ce qui est un gros point positif : l'histoire est suffisamment prenante pour ne pas laisser à notre imagination le loisir de se balader vers la fin.

En résumé, j'ai passé un bon moment de lecture, même si ce n'est pas un livre que j'aurai envie de relire.

16 sept. 2016

Les Petites Confidences du Tea-Club – Vanessa Greene

Auteur : Vanessa Greene

Titre original : The Vintage Teacup Club

Édition : City Poche

Nombre de page : 403

Année de parution : 2013



Ça parle de quoi ? :
Trois femmes plus ou moins jeunes, Jenny, Maggie et Alison, tombent amoureuses en même temps du même service à thé lors d'une brocante. Au lieu de s'écharper pour savoir laquelle le gardera, elles décident de l'utiliser à tour de rôle pour les besoins (différents) qu'elles en ont. Cet arrangement va finir par les rapprocher et les trois désormais amies vont se soutenir et s'encourager dans les joies et les coups dur que leur réserve le roman.


Ce que j'en pense :
Les Petites Confidences du Tea-Club (traduction un peu hasardeuse je trouve) n'est pas ce que l'on appelle de la grande littérature. C'est un livre frais, joyeux, plein de bons sentiments, un peu niais par moment (mais pas niais « pfff c'est trop débile, j'arrête » mais niais  « rhalala, c'est culcul» dit avec un sourire indulgent).
Dès les premières pages, ont sait exactement comment ça finira, mais c'est pas vraiment grave, parce que c'est la fin qu'on a envie de lire et ça passe donc tout seul. Les personnages, attachants, deviennent vite des bonnes copines sur qui on a envie de hurler quand elles agissent comme les cruches, et on souris dès qu'il leur arrive quelque chose de bien.

Les seuls vrais reproches que je pourrais formuler viennent de procédés d'écriture de l'auteur.
Premièrement, par moment, lors des séquences de dialogue, l'auteur a voulu mettre trop d'informations en une seule phrase et ça donne un résultat peu réaliste. Les personnages se retrouvent à dire des choses qui n'ont pas grand intérêt parce qu'on cherche à faire connaître au lecteur des événements passés non relatés. C'est un peu comme si un personnage disait (attention ce qui va suivre n'est absolument pas tiré du livre, mais de mon imagination, c'est uniquement pour illustrer mon propos) :
« Tiens, passe moi mon parapluie que j'ai acheté au printemps il y a deux ans, car la pluie qui menaçait de tomber depuis 1 heure est enfin arrivée »
au lieu du simple mais efficace
« Passe moi mon parapluie, il pleut »
Un autre petit problème réside dans le fait que l'on change de point de vue à chaque chapitre, le livre se partageant entre les trois personnages principaux. En soi, rien d'extraordinaire, si ce n'est que les chapitres consacrés à Alison et Maggie sont écrit à la 3e personne et que ceux de Jenny sont à la première. J'ai trouvé qu'il fallait un petit temps d'adaptation quand on arrivait aux chapitres de Jenny.

En résumé, même si ce roman ne casse pas trois pattes à un canard comme le dit le proverbe populaire, il se laisse cependant lire sans rechigner. C'est un peu un roman chantilly : ça sert pas à grand chose, mais c'est bon !


15 sept. 2016

Salut vous !

Hey ! Et bienvenue sur mon tout nouveau blog flambant neuf que j'ai bien galéré à créer (parce que je suis une pas douée). J'espère sincèrement qu'il vous plaira.
Vous y retrouverez mes actualités livresques, c'est à dire les livres qui passent dans ma vie, dans l'ordre où ils y passent. Du coup, faudra pas être surpris de ne pas me voir suivre les sorties littéraires du moment (même si parfois, ça sera le cas quand même). Mais ça, en fait, on s'en fiche, l'important, c'est qu'on papote de bouquins !