Édition :
Archipoche
Nombre de
page : 566 pages
Année de
parution : 2007
Ça parle de quoi ? :
A la mort de sa mère, Mathilda se
retrouve à vivre seule avec son père, jaloux, violent et
alcoolique, à Churinga, une station d'élevage de moutons en
Australie.
50 ans plus tard, Jenny, qui vient
d'hériter de la station, s'y rend et y découvre les journaux
intimes de Mathilda.
Ce que j'en pense :
Pour être honnête, après avoir lu le
prologue (qui est quand même assez conséquent) je n'avais pas envie
de continuer le livre. Je pensais que j'allais tomber sur une
histoire que je n'avais pas envie de lire (non pas parce que ça ne
serait pas intéressant, mais parce qu'il y a des sujets qui me
mettent mal à l'aise et que je pensais que j'allais y être
confronté). Malgré ça, et comme la quatrième de couverture
essayait de me rassurer un peu (après le prologue, je me doutais
qu'on allait faire un bon de 50 ans en avant), j'ai laissé une
chance au livre, et bien m'en a pris parce que mes craintes étaient
infondées.
Dans le roman, on navigue donc entre
l'époque « actuelle » (qui se déroule dans les années
80 ou 90 il me semble) et les années de la vie de Mathilda, durant
la première moitié du XXe siècle. Toutes deux prennent place au
même endroit, Churinga, ce qui crée un lien intéressant puisque
l'on peut suivre l'évolution du lieu, comprendre pourquoi tel objet
a disparut, dans quelle circonstance, et pourquoi un autre est
arrivé, etc.
Le lieu d'ailleurs, parlons en. Il ne
faut pas être agoraphobe pour lire la Dernière Valse de Mathilda.
L'auteur arrive sans mal à nous faire ressentir l'immensité du bush
australien. En fait les espaces en sont même oppressant d'immensité.
Ça ne veut rien dire, mais c'est la seule façon d'exprimer ce que
j'ai ressenti à la lecture. Des prairies (ou des déserts selon la
sécheresse) à perte de vue. On parle ici de milliers d’hectares et
on s'imagine tout à fait la solitude que pouvait éprouvé les
habitants des lieux quand les moyens de communication actuels
n'existaient pas encore.
Les aborigènes ont également leur
place dans le livre, mais une place trop petite à mon goût. On
découvre quelques rites ou légendes, mais rien qui ne pourrait
satisfaire une curiosité pour ce peuple un peu poussée.
J'ai déjà mentionné le fait que le
romain se divisait en deux points de vue, celui de Mathilda et celui
de Jenny. Du côté de Mathilda, j'ai trouvé sa vie et son récit
dur mais émouvant. On s'y attache facilement, et on veut savoir ce
qui va lui arriver à la page suivante (parce que oh la la ! Il
lui en arrive des trucs !). Par contre, c'est du côté de Jenny que
ça pèche. Je l'ai trouvé fade, sans profondeur, presque clichée
et ses réactions étaient bien souvent stupides et immatures.
La fin du livre est un tantinet bateau.
On s'y attend un peu. Ou plutôt, une fois qu'on y arrive, on se dit
« Ah bah oui, forcément... ». Parce que pour être
honnête, tout au long de ma lecture, je n'ai pas pensé à comment
ça allait finir (ce qui est un gros point positif : l'histoire
est suffisamment prenante pour ne pas laisser à notre imagination le
loisir de se balader vers la fin.
En résumé, j'ai passé un bon moment
de lecture, même si ce n'est pas un livre que j'aurai envie de
relire.