13 oct. 2016

Les Heures Lointaines

Auteur : Kate Morton

Titre original : The Distant Hours

Édition : Presse de la Cité pour la première traduction française.
Ici aux éditions Pocket

Nombre de page : 832

Année de parution : 2011 pour la VF



Ça parle de quoi ? :
Edie passait le dimanche chez ses parents quand sa mère reçoit une lettre avec 50 ans de retard. Lettre qui semble pour le moins la bouleverser. A la suite de quoi elle raconte à sa fille un épisode de sa vie qu'elle avait jusque là gardé pour elle : Évacuée de Londres pendant la guerre, elle avait passé, enfant quelques mois dans un château du Kent.
Tombé par hasard sur ce château, Edie y fait la connaissance des trois sœurs qui avaient accueilli sa mère des années auparavant, et tente de percer leur secrets, plus lourds les uns que les autres.



Ce que j'en pense :

J'ai acheté ce livre au printemps dernier et je l'ai laissé en attente parce que la couverture m'ordonnait de le lire en automne. Et elle avait raison. C'est un livre à lire avec le ciel couvert, les feuilles jaunies et même la pluie qui tombe.
Ça n'a pas été exactement ce qu'on pourrait appeler un coup de cœur, mais on en est pas loin. J'avais entendu énormément de bien des autres romans de l'auteur, mais pas grand chose sur celui ci. Alors j'y suis allé vraiment sans a priori, à l’aventure. Et cette aventure m'a plus.

On va déjà commencer par les points négatifs, comme ça c'est fait.
En premier lieu, même si ce nest pas non plus le pire, j'ai eu du mal avec les surnoms. Non pas que j'ai peiné à les retenir mais ça m'a choqué d'appeler, même pendant la narration, quelqu'un qu'on ne connaît pas et qui a presque le triple de son age par son surnom. Question d'éducation et de culture sans doute.
Le second défaut de ce roman, et qui pour le coup est bien plus gênant, réside dans les longueurs. Dieu que certains passages sont longs « pour rien ». Je pense pouvoir affirmer qu'un bon quart du livre n'est qu'une suite de descriptions qui n'ont pas de réelles importance pour l'intrigue. Pourtant je suis très tolérante avec les descriptions. Je fais partie de ces personnes qui n'ont pas du tout eu de mal à lire le Seigneur des Anneaux et qui ne l'ont à aucun moment trouvé longuet. Mais là... je ne sais pas. Peut être était-ce parce que l'intrigue était si prenante que je n'avais pas la patience d'attendre que l'auteur relate un souvenir qui ne m'intéressait pas et qui ne la faisait pas avancer (l'intrigue).

Parce que oui, l'intrigue est vraiment prenante. Peut être était ce dû aux flash-back, ou à Edie qui nous parlait directement, à nous, lecteur (procédé qui me plaît généralement assez), mais une fois happé par le château de Milderhust, on a envie d'y rester pour explorer ses moindre recoins, ouvrir ces portes fermées sur des pièces cachant des secrets passés, découvrir ses habitants tous plus torturés les uns que les autres. Et rien de tel que les secrets de famille et les souvenirs interdits pour me cadenasser aux pages d'un roman. Dans celui ci, l'atmosphère y est presque oppressante, mais dans le bon sens du terme. Plus j'approchais de la fin et plus c'était avec fébrilité que je tournais les pages. Quelles révélations allions nous découvrir dans la prochaine ? Et ce jusqu'aux toutes dernières pages.
Il n'y a vraiment que ces longueurs qui ont entacher ma lecture. A part ça, j'ai passé un très très bon moment.

4 oct. 2016

Le Goût des Pépins de Pomme

Auteur : Katharina Hagena

Titre original : Der Geschmack von Appelkernen

Édition : Anne Carrière

Nombre de page : 285

Année de parution : 2009



Ça parle de quoi ? :
A la mort de sa grand mère, Isis se retrouve avec la maison familiale en héritage. Alors qu'elle s'y trouve pour s'occuper de quelques affaires de succession, elle repense à toutes les générations qui ont vécu dans cette demeure et à leurs histoires.

Ce que j'en pense :
Dans l'ensemble, je me suis ennuyée. Je n'ai pas aimé ce livre, même s'il y a un fil conducteur qui nous pousse à vouloir savoir comment ça va se terminer, même si selon moi, la fin est bateau et ne présente pas grand intérêt. Tout comme le livre dans son intégralité en fait : C'est un livre plein de poésie, de tendresse, doux et calme, un peu mélancolique, comme la surface d'un lac que rien ne vient rider. Mais on aimerait bien qu'un poisson fasse surface pour que quelque chose s'y passe enfin.
Quand j'y repense, il n'y a rien que j'ai vraiment aimé dans ce livre, il y a juste des choses que je n'ai pas détesté. Il ménage une forme de suspens qui nous pousse à vouloir savoir comment ça va se terminer. J'ai eu envie de découvrir ce qui était arrivé à Rosemarie, et  ce qui allait arriver à Iris. Le reste n'a été pour moi qu'une histoire de famille assez banale, raconté dans le désordre et dans laquelle on se perd un petit peu. Les souvenirs qu'on y découvre sont décousus, et j'ai trouvé que cela rendait l'arbre généalogique que le personnage principal essaie de nous présenter un peu complexe (mais ça vient peut être aussi de moi, comme j'ai eu du mal à rentrer dedans).
Le souvenir est une thématique très présente tout au long du roman. J'ai eu l'impression que chaque chose qui s'y passe était vue à travers la lentille de cette thématique, ce qui peu apporter un point de vue intéressant par moment, mais lourd à d'autres.
Outre le souvenir, on parle aussi beaucoup de la mort (du souvenir de la mort XD). Comme pas mal de membre de la famille sont décédés, c'est aussi un point sur lequel on insiste énormément, mais ça a le mérite de ne jamais devenir glauque. Ça fait d'ailleurs parti du fil conducteur qui nous pousse à tourner les pages.
Il y a un autre problème majeur que j'ai rencontré au cours de ma lecture, c'est le fait que les personnages sont relativement durs à suivre. Ils changent assez vite d'idée, d'avis, de comportement, et ils manquent d'une ligne de caractère fixe (c'est surtout vrai pour Iris). Du coup, je me suis sentie un peu perdue par rapport à ce qu'ils pensaient et à l'état d'esprit dans lequel ils étaient. Ça à aussi tendance à rendre quelquefois les dialogues assez peu réalistes.
Enfin, et ça ça m'a vraiment, vraiment dérangé, l'auteur (ou le traducteur?) fait des choix de vocabulaire hasardeux, choquants dans leur contexte et que j'ai trouvé particulièrement désagréables. Par exemple deux des personnages s’apprêtent à faire l'amour, l'auteur amène la scène dans un environnement romantique, avec du coup un vocabulaire qui cadre dans le contexte et tout d'un coup, pour parler du zizi du monsieur, on nous dit « sa queue ». J'ai trouvé le terme péjoratif est vraiment pas adapté à la situation.
Pour conclure, je me répète, mais ce roman n'est intéressant que par la poésie, la tendresse et l'atmosphère sereine qui s'en dégage. On arrive presque à sentir l'odeur du verger entre les pages.
Ça n'a malheureusement pas été suffisant pour moi.