29 juil. 2019

La Route


 


De : Cormac McCarthy
 
Chez : Points
 
Nombre de pages : 252

Paru (pour la première fois) en : 2006



Avant de le commencer, je ne savais de ce livre que peu de choses, à savoir qu'il y avait eu un film il y a pas longtemps (enfin, pas longtemps... en 2009 en fait... Purée ça fait 10 ans !) avec Aragorn en personnage principal, et qu'il semblait plaire aux gens (le livre ! Enfin le film aussi mais là c'est pas trop le propos). C'était suffisant pour moi il faut croire...
Et pourtant je sais qu'il ne faut pas faire confiance au gens ! (dit celle qui donne son avis sur internet...)

On va commencer par ce qui n'allait pas, comme ça on finira sur une note positive. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Aucun (bon, en même temps, il n'y en a que deux qui sont omniprésent). Je pense que le fait qu'aucun n'ai de nom n'aide pas. Il y a très peu de persos sans nom qui m'ont atteint assez pour que je m'y attache. En fait il n'y en a qu'un : K. dans Le Procès de Kafka.
Ici, nous avons l'homme et l'enfant, tout deux représentés par le pronom ''il'' ce qui crée de temps en temps des confusions.
A plusieurs reprises, j'ai trouvé leur comportement pas très adapté à leur situation, surtout le comportement du père qui est quand même censé être plus réfléchi que l'enfant.

La découpe du texte m'a un peu posé problème également. Il n'y a pas de chapitre, et tout le roman est découpé en paragraphes, en générale assez courts. Le truc cool c'est que ça donne un certain rythme à l'histoire, mais pour le coup, peut être un peu trop. J'ai été souvent trop vite sortie d'un scène alors que je n'avais pas encore eu le temps de m'y installer.
En écrivant ces lignes, je me rends compte qu'en fait c'est sans doute fait exprès par l'auteur, pour qu'on vive la même chose que ses protagonistes : toujours avancer sans avoir le temps de s'installer.

Enfin, il m'a manqué un contexte, une histoire. Une apocalypse, ok, mais pourquoi ? Quand ? Comment ? Ici on sait juste qu'il y a de la cendre partout, que ce soit sur le sol ou en suspension. Un incendie géant à l'échelle nationale ? Un volcan qui est renté en éruption ? Une météorite ? Trop de questions et pas assez de réponses.

Mais il y a eu des choses intéressantes aussi ! (sinon je n'aurais pas fini le livre, et surtout pas en moins d'une semaines)
En premier lieu, le rythme. Même si j'ai dit plus haut qu'il m'avait posé problème, je dois bien admettre que l'on s'ennuie très peu, malgré un style que j'ai trouvé assez contemplatif.
L’ambiance générale est aussi bien posée et immersive. On ressent très vite le froid et l'urgence de certaines situation que décrit l'auteur, on frissonne sous la pluie avec les personnages même si on est bien au chaud, un après midi d'été caniculaire, on ressent la frustration de devoir avancer alors qu'on est crevé et qu'on voudrait juste se reposer.

En bref, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'un roman bizarrement immersif compte tenu de tous les défauts que je lui avait trouvé.

Petite note aussi concernant l'édition que je possède (Points) : elle est bourrée de coquilles, ce qui n'aide pas à la lecture...

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