23 janv. 2017

La Fin des Temps

 


 Auteur : René Barjavel

Première édition : Presse de la Cité

Nombre de pages : 410

Année de parution : 1968




Ça parle de quoi ?

L'Antarctique. À la tête d'une mission scientifique française, le professeur Simon fore la glace depuis ce qui semble une éternité. Dans le grand désert blanc, il n'y a rien, juste le froid, le vent, le silence.
Jusqu'à ce son, très faible. À plus de 900 mètres sous la glace, quelque chose appelle. Dans l'euphorie générale, une expédition vers le centre de la Terre se met en place.


Ce que j'en pense :

Après le fiasco de ma dernière lecture, j'ai été ravie de tomber sur un livre aussi agréable.
On me l'avait dépeint comme une extraordinaire histoire d'amour et c'est bien ce qu'il est, même si, contrairement à ce qui est parfois dit, ça n'a rien à voir avec Roméo et Juliette qui n'étaient en fait que deux ados en pleine crise. Ici, la relation entre Elea et Païkan va bien au delà d'une simple rébellion prépubère.

Le roman se compose de deux parties qui ne sont pas clairement découpée l'une de l'autre, à savoir la découverte des corps par l'équipe de chercheurs français, à l'époque « actuelle » (dans les années 60) et ce qui est arrivé à la civilisation perdue (il y a 900 000 ans). Je dois avouer avoir un tout petit peu moins aimé cette dernière même si elle était tout aussi intéressante. C'est juste que l'action me parlait moins. Mais il faut dire que la découverte des corps, et les enjeux actuelles que ça soulève m'ont plus intéressé. Cette partie était plus riche, de part premièrement la diversité des personnages, que j'ai adoré, les réactions du monde entier et le côté philosophique que l'auteur soulève avec l'arrivée de connaissances incroyables dans le monde qui est le notre et ce que ça peut apporter comme paix sur la Terre ou comme guerre. C'est aussi dans cette partie, je trouve, que l'on prend pleinement conscience de la profondeur des sentiments qui existent entre Elea er Païcan car dans la seconde partie, ces sentiments sont mis en quelque sorte de côté devant la précipitation des évènements.
Les pistes de réflexions amenées sont nombreuses et passionnantes : entre autre la sagesse, l’égoïsme, le partage, la paix parmi les peuples, et ce qu'on est prêt à faire pour la conserver ou au contraire la détruire.

Et puis il y a bien sûr cette histoire d'amour qui a survécu à tout. Cette relation qui ne peut que nous émouvoir entre deux êtres qui sont prêt à n'importe quoi l'un pour l'autre. Nous n'avons pas affaire ici à une jolie historie qui fini bien, mais au schéma somme toute assez classique des amants maudits, qui jusqu'au bout n'auront pas eu la chance de vieillir ensemble, et c'est justement ce qui rend ce livre si touchant, l'amour par delà la mort, la fidélité inébranlable, le fait de ne vouloir vivre que par et pour l'autre.

C'est un roman bouleversant, beau, triste, mais plein d'espoir et qui ne peut laisser indifférent, qu'il parle aux romantiques ou aux personnes plus porté sur les réflexions philosophiques. Et si comme moi, vous êtes les deux, c'est encore plus poignant.

Je n'ai repéré que quelques menus défaut à ce chef d’œuvre qui ne m'ont pourtant pas gâché ma lecture, mais que je doit mentionner tout de même.
Il y a premièrement la toute fin du roman, le dernier chapitre, les toutes dernières pages que j'ai trouvé de trop. J'aurais tout à fait pu me passer de la révolte étudiante que j'ai trouvé un peu cliché.
Et aussi le fait que nous n’apprenons pas pour qui on été dévié les données de la Traductrice.

A côté de ça, je recommande ce livre à tout le monde. Et je dirai même qu'il devrait être nécessaire que chacun le lise au moins un fois tellement sa portée est belle.

2 commentaires:

  1. Emmanuelle Merteuil17 février 2017 à 12:45

    Je l'ai lu il y a une éternité et j'avais aussi adoré. Ça me donne envie de le relire !

    RépondreSupprimer