4 oct. 2016

Le Goût des Pépins de Pomme

Auteur : Katharina Hagena

Titre original : Der Geschmack von Appelkernen

Édition : Anne Carrière

Nombre de page : 285

Année de parution : 2009



Ça parle de quoi ? :
A la mort de sa grand mère, Isis se retrouve avec la maison familiale en héritage. Alors qu'elle s'y trouve pour s'occuper de quelques affaires de succession, elle repense à toutes les générations qui ont vécu dans cette demeure et à leurs histoires.

Ce que j'en pense :
Dans l'ensemble, je me suis ennuyée. Je n'ai pas aimé ce livre, même s'il y a un fil conducteur qui nous pousse à vouloir savoir comment ça va se terminer, même si selon moi, la fin est bateau et ne présente pas grand intérêt. Tout comme le livre dans son intégralité en fait : C'est un livre plein de poésie, de tendresse, doux et calme, un peu mélancolique, comme la surface d'un lac que rien ne vient rider. Mais on aimerait bien qu'un poisson fasse surface pour que quelque chose s'y passe enfin.
Quand j'y repense, il n'y a rien que j'ai vraiment aimé dans ce livre, il y a juste des choses que je n'ai pas détesté. Il ménage une forme de suspens qui nous pousse à vouloir savoir comment ça va se terminer. J'ai eu envie de découvrir ce qui était arrivé à Rosemarie, et  ce qui allait arriver à Iris. Le reste n'a été pour moi qu'une histoire de famille assez banale, raconté dans le désordre et dans laquelle on se perd un petit peu. Les souvenirs qu'on y découvre sont décousus, et j'ai trouvé que cela rendait l'arbre généalogique que le personnage principal essaie de nous présenter un peu complexe (mais ça vient peut être aussi de moi, comme j'ai eu du mal à rentrer dedans).
Le souvenir est une thématique très présente tout au long du roman. J'ai eu l'impression que chaque chose qui s'y passe était vue à travers la lentille de cette thématique, ce qui peu apporter un point de vue intéressant par moment, mais lourd à d'autres.
Outre le souvenir, on parle aussi beaucoup de la mort (du souvenir de la mort XD). Comme pas mal de membre de la famille sont décédés, c'est aussi un point sur lequel on insiste énormément, mais ça a le mérite de ne jamais devenir glauque. Ça fait d'ailleurs parti du fil conducteur qui nous pousse à tourner les pages.
Il y a un autre problème majeur que j'ai rencontré au cours de ma lecture, c'est le fait que les personnages sont relativement durs à suivre. Ils changent assez vite d'idée, d'avis, de comportement, et ils manquent d'une ligne de caractère fixe (c'est surtout vrai pour Iris). Du coup, je me suis sentie un peu perdue par rapport à ce qu'ils pensaient et à l'état d'esprit dans lequel ils étaient. Ça à aussi tendance à rendre quelquefois les dialogues assez peu réalistes.
Enfin, et ça ça m'a vraiment, vraiment dérangé, l'auteur (ou le traducteur?) fait des choix de vocabulaire hasardeux, choquants dans leur contexte et que j'ai trouvé particulièrement désagréables. Par exemple deux des personnages s’apprêtent à faire l'amour, l'auteur amène la scène dans un environnement romantique, avec du coup un vocabulaire qui cadre dans le contexte et tout d'un coup, pour parler du zizi du monsieur, on nous dit « sa queue ». J'ai trouvé le terme péjoratif est vraiment pas adapté à la situation.
Pour conclure, je me répète, mais ce roman n'est intéressant que par la poésie, la tendresse et l'atmosphère sereine qui s'en dégage. On arrive presque à sentir l'odeur du verger entre les pages.
Ça n'a malheureusement pas été suffisant pour moi.

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