Titre
original : Der Geschmack von Appelkernen
Édition :
Anne Carrière
Nombre de
page : 285
Année de
parution : 2009
Ça parle de quoi ? :
A la mort de sa grand mère, Isis se
retrouve avec la maison familiale en héritage. Alors qu'elle s'y trouve pour
s'occuper de quelques affaires de succession, elle repense à toutes
les générations qui ont vécu dans cette demeure et à leurs
histoires.
Ce que j'en pense :
Dans l'ensemble, je me suis ennuyée.
Je n'ai pas aimé ce livre, même s'il y a un fil conducteur qui nous
pousse à vouloir savoir comment ça va se terminer, même si selon
moi, la fin est bateau et ne présente pas grand intérêt. Tout
comme le livre dans son intégralité en fait : C'est un livre
plein de poésie, de tendresse, doux et calme, un peu mélancolique, comme la surface d'un lac que rien
ne vient rider. Mais on aimerait bien qu'un poisson fasse surface
pour que quelque chose s'y passe enfin.
Quand j'y repense, il n'y a rien que
j'ai vraiment aimé dans ce livre, il y a juste des choses que je
n'ai pas détesté. Il ménage une forme de suspens qui nous pousse à
vouloir savoir comment ça va se terminer. J'ai eu envie de découvrir ce
qui était arrivé à Rosemarie, et ce qui allait arriver à
Iris. Le reste n'a été pour moi qu'une histoire de famille assez
banale, raconté dans le désordre et dans laquelle on se perd un
petit peu. Les souvenirs qu'on y découvre sont décousus, et j'ai
trouvé que cela rendait l'arbre généalogique que le personnage
principal essaie de nous présenter un peu complexe (mais ça vient
peut être aussi de moi, comme j'ai eu du mal à rentrer dedans).
Le souvenir est une thématique très présente tout au long du roman. J'ai eu l'impression que chaque
chose qui s'y passe était vue à travers la lentille de cette
thématique, ce qui peu apporter un point de vue intéressant par
moment, mais lourd à d'autres.
Outre le souvenir, on parle aussi
beaucoup de la mort (du souvenir de la mort XD). Comme pas
mal de membre de la famille sont décédés, c'est aussi un point sur
lequel on insiste énormément, mais ça a le mérite de ne jamais devenir
glauque. Ça fait d'ailleurs parti du fil conducteur qui nous pousse
à tourner les pages.
Il y a un autre problème majeur que
j'ai rencontré au cours de ma lecture, c'est le fait que les
personnages sont relativement durs à suivre. Ils changent assez vite
d'idée, d'avis, de comportement, et ils manquent d'une ligne de
caractère fixe (c'est surtout vrai pour Iris). Du coup, je me suis
sentie un peu perdue par rapport à ce qu'ils pensaient et à l'état
d'esprit dans lequel ils étaient. Ça à aussi tendance à rendre
quelquefois les dialogues assez peu réalistes.
Enfin, et ça ça m'a vraiment, vraiment
dérangé, l'auteur (ou le traducteur?) fait des choix de vocabulaire
hasardeux, choquants dans leur contexte et que j'ai trouvé
particulièrement désagréables. Par exemple deux des personnages
s’apprêtent à faire l'amour, l'auteur amène la scène dans un
environnement romantique, avec du coup un vocabulaire qui cadre dans le contexte et tout d'un coup, pour parler du zizi du monsieur, on
nous dit « sa queue ». J'ai trouvé le terme péjoratif
est vraiment pas adapté à la situation.
Pour conclure, je me répète, mais ce
roman n'est intéressant que par la poésie, la tendresse et l'atmosphère sereine
qui s'en dégage. On arrive presque à sentir l'odeur du verger entre
les pages.
Ça n'a malheureusement pas été
suffisant pour moi.
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